- Clementine Primrose Hillson -

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NUMÉRO ÉTUDIANT - 2e ANNÉE EN BUSINESS
19 ANS ★ Franco-Américaine
né(e) le 13 octobre 1993 à New York, New York, USA.

Intelligente ; Discrète ; Souriante
Têtue ; Timide ; Indépendante
MEMBRE DE : NEWBIES
☞ mon profil

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☆☆☆☆★ - ★★★★★ - ☆☆★★★
RÉPUTATION - RÉUSSITE SCOLAIRE - IMPLICATION

★ SI L'ON PARLE "HANDS FOR AMERICA" QU'EST CE QUE VOUS AVEZ A DIRE SUR VOTRE PERSONNAGE ?
Hands for America ? C'est la chance de ma vie. J'ai toujours voulu aller dans une grande université sans vraiment y croire... Enfin si j'y ai cru pendant un moment... Je veux dire, vous savez le nombre de personne qui postule pour les bourses ? La concurrence qu'il y a ? J'ai toujours eu de bons résultats scolaires, mais je ne savais pas si ça suffirait... Je n'ai jamais imaginé rentré à USC, c'est tellement sélectif, privée et cher... Cette association est juste géniale. C'est mieux que de réaliser un rêve, c'est un fantasme ! Nous allons pouvoir montrer que ce n'est pas parce que nous sommes pas plein aux as que nous n'en avons pas dans nos petites têtes...

- after school special -
Joue tout le temps avec ses cheveux★ a une passion pour les talons hauts★ a toujours une tablette de chocolat sur elle★ dors avec un ours en peluche nommé Teddy Bear★ a la phobie des poissons rouges★ devient complètement gaga devant ses chats★ a toujours son portable à porter de main★ parle beaucoup trop vite★ lit son horoscope tous les jours★ change de vernis tous les 2-3 jous.

"THROUGH THE MIRROR":

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"On va jouer à un jeu, ça s’appelle « répète après moi » : tu répètes après moi..."

La vie est belle, la vie est courte et blablabla et blablabla. Sérieux, vous en n’avez pas marre de répéter toujours les mêmes inepties ?
Je crois que j’ai toujours aimé la vie, ce concept d’exister, de tenter de faire quelque chose de cette période où nous avions le droit d’avoir conscience de soi. Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous sortir ce sempiternel (j’adore ce mot, pas vous ?) discours où les gens mal dans leur peau et ceux qui veulent un peu d’attention se mettent à réciter de façon exaspérante les malheurs de la vie et à quel point elle est nulle. Nan, comme je vous l’ai déjà dit, j’aime la vie, je l’adore. Elle est belle, pleine de rebondissements, géniale… Mais vraiment trop longue…
Je vois déjà vos têtes sceptiques, mais sérieux, ca va faire 17 ans et 4 mois que je suis sur cette planète, et c’est bon je pense en avoir fait le tour, c’est bon je peux retourner dans le néant, je pense avoir assez vécu… En fait ça m’arrangerait même un peu. J’ai mon bac dans pas longtemps, je n’ai pas vraiment envie de le foirer... Mais vu comment c’est parti je suis mal barrée… Oh et puis la honte si je le rates, où si je n’ai pas de mention…
C’est pour ça que je m’adresse à toi Dieu. Je pense qu’il est temps de me rappeler auprès de toi et de tes chers petits anges. Je suis consciente du magnifique présent que tu m’as fait en m’offrant cette vie, mais maintenant je pense que la date d’expiration doit bientôt arriver, parce que ce cadeau est de moins en moins beau, et je voudrais qu’il cesse avant de perdre toute sa splendeur, tu comprends ? Regarde un peu (dans ta boule de cristal ? sur ton écran plat ? peu importe) ce que j’ai vécu pendant ces presque 17 années. Tu vois c’est bon, tu peux me retirer du jeu, et faire descendre quelqu’un d’autre à ma place, je suis sûre et certaine qu’il y en a plein qui attende avec impatience de découvrir ce qu’aie la vie sur Terre. Il ne faudrait pas trop les faire attendre, tu ne crois pas ? Donc comme je suis généreuse, c’est bon, je passe mon tour. Trop fort, non?
Bon alors je te propose un truc, ce soir je vais aller me coucher, et … plus jamais je me réveillerais. Nan parce que tu comprends je n’ai pas très envie de souffrir quand même. Déjà que je trouve ça super sympa de laisser ma place, faudrait pas que je meurs dans des circonstances horrible. Dans mon lit, en plein du sommeil (peut-être d’un rêve) ça c’est classe. Donc on est d’accord ? Cette nuit je te rejoins dans les nuages ok ?

[…]

Bon apparemment, on s’est pas très bien compris mon gros… mais bon ce n’est pas grave, en même temps avec toutes les langues que tu as créé c’est normal que tu t’embrouilles un peu. Et puis c’est peut-être un peu dur de se séparer d’un être comme moi, je comprends après tout je suis magnifique, douée d’une intelligence hors du commun et absolument génialissime… Mais justement, un être comme ça doit se retrouver auprès des meilleurs, c'est-à-dire toi… Bon je vais être compréhensive et te laisser un peu plus de temps… On va dire que dans un maximum d’un mois je ne dois plus être sur cette belle planète que tu as créée pour notre peuple. Et ne t’inquiète pas, je vais faire comme d’habitude pour que personne ne soupçonne notre accord. Je vais quand même réviser pour mon bac, ne pas manger comme une goinfre, et continuer à être la personne que tu as créé jusqu’à la fin. Et puis au moins ce sera un peu comme une surprise. Mais bon je préférerai qu’on n’attende pas mon anniversaire et encore moins Noël. Je t’ai dit c’est bon, j’ai fait mon temps, la date d’expiration du produit arrive à grand pas. Et puis je voudrai garder un merveilleux souvenir de ce cadeau que tu m’as offert, donc je te le demande, s’il te plait, laisse ma place à quelqu’un d’autre…

[…]

Hum…J’hésite : N’as-tu pas entendu mon message, ou fais-tu la sourde oreille ? JE VEUX PARTIR ! Pourquoi tu ne veux pas exaucer ce vœu de merde ? Parce que là c’est bon je vais craquer, la date d’expiration est dépassé, et la vie c’est de la merde, qu’un tas de chiffons tous mouillés oubliés dans un coin par les femmes de ménage. Donc je vais te laisser le choix : soit tu reprends ce prétendu cadeau, soit tu débrouille pour me rendre ma vie d’avant ! Parce que là c’est bon. Ca fait six mois que je suis dans cette merde, six mois que j’ai essayé de continuer a voir comment la vie était belle, et six mois à m’apercevoir que tout ça en fait ce n’était que du vent. Ok la vie n’est pas rose, ça je le sais depuis longtemps, mais je l’aimais quand même cette vie, je voulais poursuivre l’aventure, aller jusqu’au bout, sauf que là j’ai atteint le bout, pourquoi tu ne t’en rends pas compte ? Tu veux peut-être que je passe mon bac avant de me reprendre… oui c’est compréhensible, histoire d’avoir l’impression que j’ai quand même fini le cycle, de bien clôturer. Bon d’accord, je vais passer mon bac, le réussir, et après tu me reprendras. Mais cette fois c’est la bonne, hein ? J’ai assez patienté comme ça… Ca fait déjà deux lapins que tu me poses, tu pourrais au moins me prévenir !

[…]

Ok… En fait ce putain de dieu n’existe pas. Pas étonnant qu’il y est tant de personne qui y croient, une telle stupidité, non mais je vous jure ! Et comme vous pouvez le constater, Dieu n’existe pas, ou n’est pas du tout coopérant avec moi. Mais bon, ce n’est pas bien grave, on va employer les vrais moyens. Après tout, on peut être satisfait que par soi-même. La preuve. Ne vous inquiétez pas pour moi, j’ai tout préparé, même mon entourage… enfin non, ils se doutent de rien, parce que bien sûr ils ne sont pas d’accord, mais je leur ai laissé les indications nécessaires pour qu’ils m’oublient vite, et pour que tout soit comme-ci je n’avais jamais existé. En même temps je ne laisse pas beaucoup de monde derrière moi. Mes parents sont morts, la personne qui comptait le plus pour moi s’avère être un menteur... Et pour les autres tout ira bien, je le sais… Sur ce petit discours, je vous laisse. Parce que c’est tout de même du boulot de retrouver la vie belle…

[…]

Apparemment je ne suis pas plus douée que Dieu. Et merde.

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"J’ai lu quelque part que tous les journaux intimes sont écrits par des jeunes filles comme il faut, les plus délurés ont autre chose à faire. Moi j’ai seulement envie de vivre une vie dont je me souviendrai même sans en laisser une trace écrite."

Bref j’ai survécu… Bon je suppose que je ne dois pas en rester là ? Je dois vous raconter ma petite vie histoire que vous compreniez mon geste…

Vous savez, j’aurai aimé naitre avec une cuillère en argent dans la bouche, n’avoir qu’à me soucier si mes chaussures étaient raccord avec mon dernier sac Chloé, ou du lieu de mes prochaines vacances. Mais ça n’a pas été le cas… A la place j’ai grandi dans un appart’ au cinquième étage sans ascenseur à Chinatown. On je dois l’avouer ce n’était pas si horrible que cela. Les voisins du dessus étaient charmants, ceux d’en-dessous un peu casse-cou, on pouvait à peine marcher dans l’appartement sans qu’ils se plaignent… Heureusement ils ont déménagé alors que j’avais 10 ans, les autres étaient beaucoup plus cool. Ils possédaient un petit restaurant à deux rues, et ils nous ont engagés mon frère et moi en extra. Ca nous permettait de ramener un peu d’argent à la maison… Hayden a deux ans de plus que moi, c’est mon demi-frère, on n’a pas le même père… Lui non plus ne sait pas qui est son géniteur, je crois que même ma mère ne sait pas qui c’est… Ma mère a eu une période, où pour essayer de s’en sortir, de se faire de l’argent facilement, elle trainait dans des lieux dit « branchés », elle se faisait belle, séduisait des mecs qui avaient plus d’argent que de matière grise et s’invitait dans leur lit le temps d’une nuit, parfois plus. A chaque fois, elle réussissait à avoir quelques choses, un bijou, des vêtements haute couture, de la coke, un gosse… Quand elle a eu Hayden, ça à un peu compliqué les choses, mais elle a continué, le faisant garder par les papis chinois du dessus… Puis elle m’a eu moi… Elle a bien tenté de continué aussi, mais ça a commencé à être vraiment compliqué avec deux gosses en bas âge à la maison… alors elle a décidé de prendre ses responsabilités de mère, elle a arrêté la fête, la coke, de coucher à droite à gauche… Elle a pris un boulot dans une boutique de fringue et voilà…

Je ne déteste pas ma mère, certes elle n’a pas toujours pris les meilleures décisions dans sa vie, mais elle a pris ces responsabilités. Sans ces erreurs, ni Hayden, ni moi ne serions là, alors non je ne peux pas lui en vouloir pour ça. C’est sur que ce n’est pas toujours évident, que certains mois, on doit se serrer la ceinture, manger des pâtes à tous les repas, ou les restes du restaurant que les voisins veulent bien nous offrir… Mais voilà, c’est ma famille. En décidant d’assumer son rôle, ma mère n’a pas fait n’importe quoi, elle a décidé que nous ne mènerions pas la même vie plus tard. Que nous ne compterions pas chaque centime pour savoir si nous pouvions payer le loyer…

Peut-être que ma mère n’a pas de diplôme, mais elle n’est pas bête pour autant. Nous n’avions peut-être pas beaucoup de moyens, mais il n’était pas question que nous étudions dans une école publique… Elle a fait marcher quelques unes de ses anciennes relations (je ne veux pas savoir comment, je pense que ça me traumatiserais…) et nous a fait rentrer dans une école privée côté de l’Upper East Side… Hayden devait avoir hérité de plus de gènes Upper East Siddien que moi, car il se mêla sans difficulté à ce monde, alors que moi je restai en retrait. Ou peut-être était son charme, son petit côté interdit qui excitait autant les filles, et qui impressionnaient les mecs… Bref, moi et ma timidité, on restait à l’écart de tout ce petit monde, perdu dans un uniforme d’occasion trop grand.

J’ai toujours aimé aller à l’école, certes ce n’était pas pour la super bande d’amis que j’avais là-bas. Bon je n’étais pas seule au monde, mais je n’étais pas non plus très entourée… Non j’adorai aller à l’école pour apprendre, découvrir de nouvelle chose. Je suis un petit génie. J’enregistre pratiquement tout ce que j’entends, tout ce que je vois. Ayant grandi à Chinatown, je parle pratiquement couramment chinois. En revanche, ne testez pas mon niveau de grammaire… Je sais lire la plupart des signes que j’ai rencontré dans le quartier, c'est-à-dire les menus et les noms de restaurants, mais je ne suis pas sure de pouvoir déchiffrer un journal si vous m’en mettez un sous le nez. Et je serai plus vous parlez de la cuisson du riz que d’économie… Mais c’est un avantage non négligeable quand vous souhaitez souscrire à une bourse pour intégrer un collège huppée, puis un lycée dans le même genre…

Bon ok, il n’y avait pas que les cours qui me donnaient le sourire sur le chemin de l’école. Non, il y avait lui. Gabriel. La première fois que je l’ai vu je devais avoir six ans. Mes premiers pas dans la haute société. J’étais terrorisée. C’était la rentrée, Hayden n’était pas là, et j’étais au milieu de ces gosses de riches. J’essayai de sourire, mais aucun son ne semblait décidé à quitter mes lèvres. Et puis il est arrivé devant moi, en me proposant une part de brownie. Est-ce que je vous ai dit que je suis allergique aux arachides ? Non ? Et bien je le suis. Cette gentille attention se transforma donc en un aller simple pour l’hôpital… Allongée sur un lit aux urgences, une perfusion au bras, et ayant pour seule compagnie la conseillère, je pensais que ma vie était ruinée… Et puis il y a ce miracle. La conseillère est sortie dehors pour passer un appel, et Gabriel est entré dans ma chambre. J’ai cru rêvée. Il s’est mis juste à côté de moi, m’a pris la main et m’a souris. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui sourire en retour. Il était tellement adorable dans son uniforme. Et c’est comme ça que ça a commencé… Bien sûr il s’est fait disputé pour s’être enfuit de l’école s’en prévenir personne. Plus tard, il m’a avoué qu’il avait pris un taxi pour venir, il avait expliqué la situation au chauffeur, lui avait dit que son amoureuse était à l’hôpital, et apparemment ça avait fonctionné... Il était incroyable.

Il n’a jamais été question d’amitié entre lui et moi. Tout était tellement naturel. Et nous avons grandi avec cette relation. Nous avons commencé par nous donner la main, par jouer ensemble, partager notre goûter, il vérifiait toujours qu’il n’y ait aucunes traces de noisettes, amandes ou autres, se faire des bisous sur la joue, et puis les choses ont évolués. Nous avons grandi, nos sentiments aussi, nos envies aussi.
A 17 ans nous étions toujours ensemble. Et autant dire que nous faisions plus que nous tenir la main ou partager notre déjeuner. Je ne voyais pas ma vie sans lui, et je savais que la réciproque était vraie. Je l’aimais, pour de vrai. Mon cœur se serait quand je le voyais, mon estomac se tordait, et quand il me touchait, des papillons explosaient dans mon ventre. Je ne pouvais retenir un sourire à chaque fois que je posais les yeux sur lui, et j’adorais les étincelles que je décelais dans son regard quand il m’observait. Nous étions heureux, nous étions biens. Il nous restait un an et demi de lycée, et déjà les projets pour tous les deux envahissaient nos petites têtes… Peut-être n’aurions pas du nous précipiter autant… Au milieu de notre avant dernière année de lycée, il a changé. Il a commencé à trainer avec d’autres personnes. Des personnes qui ne m’appréciaient apparemment pas… Et je leur rendais bien la pareille. Je ne comprenais pas ce que faisait Gabriel avec eux. Je le voyais changer, et les disputes s’enchainèrent…
Juste avant qu’il ne parte en vacances avec sa famille, une nouvelle dispute éclata entre lui et moi.
« Je crois qu’il serait préférable que l’on fasse une pause tous les deux. »
J’ai approuvé, le cœur en morceau. Je n’ai pas eu de nouvelles de lui pendant deux mois. Je ne lui en ai pas donné non plus.
La rentrée a été atroce. Je me souviens avoir monté les escaliers qui menait au lycée, j’ai relevé la tête, et mes yeux ont croisés les tiens, mon cœur s’est serré, j’ai retenu mon souffle, et puis tu as détourné la tête, comme-ci j’étais personne.
J’ai fait comme-ci de rien était. C’était terminé, je le savais maintenant. Comme par hasard, il a fallu qu’il tombe dans ma classe.
J’ai attendu d’être rentré chez moi, d’avoir fermé la porte d’entrée pour m’effondrer. Les larmes ont coulés toutes seules, sans un bruit. C’est comme ça que m’a trouvé Hayden.
Je n’ai jamais rien montré à l’école. En même temps j’y passais le strict temps minimum. Je ne trainais qu’avec ma meilleure amie, et mon frère quand il revenait de l’université.
J’ai laissé tomber tous les projets que nous avions construits tous les deux, et j’ai du réapprendre à vivre… sans lui.
Ils ont essayé de me rassurer, en me disant que ça passerait que je rencontrais quelqu’un d’autre. Mais les mois avaient beau s’écouler, j’avais toujours l’impression que j’étais écorchée vive. La douleur était parfois si intense que je n’arrivais plus à respirer.
Après les vacances de noël, un nouveau est arrivé dans notre classe. Ethan. Il avait l’accent trainant du texas, et personne ne semblait vraiment s’intéresser à lui. Alors forcément étant les deux âmes esseulées de la classe, nous nous sommes retrouvés partenaires en labo, et à côté pour la plupart de cours. Il me faisait rire, oublier, et cela faisait un bien fou. J’ai réappris à respirer, à ne pas le chercher toujours du regard, avoir besoin de toujours savoir où il était, ce qu’il faisait, avec qui… J’ai recommencé à vivre ma vie. Et c’était quelque chose.
Nous nous sommes rapprochés très vite. Ethan sortait lui aussi d’une rupture douloureuse, il avait du laisser sa copine au Texas, et celle-ci n’avait pas souhaité poursuivre une relation longue distance. Nous étions des confidents, nous nous soutenions, nous nous comprenions. Et plus nous restions ensemble, plus j’avais l’impression de voir Gabriel nous épier. A chaque fois j’étais obligée d’éloigner ses idées loin de moi. Je ne voulais plus souffrir. Et pourtant…

Nous étions au mois d’avril. J’avais retrouvé le sourire, repris du poids à cause d’Ethan, son passe-temps favori étant de me faire visiter tous les fast-foods de New York pour savoir lequel était le meilleur. J’étais dans la cour pour le déjeuner avec Ethan, nous rigolions doucement de la tenue du professeur, quand la conseillère d’éducation est venue me chercher. Il y avait eu un accident. Il fallait que j’aille rapidement à l’hôpital, c’était ma mère. Elle avait parlé à voix basse, au milieu de la cour. J’étais pétrifiée. J’ai senti une main serrée la mienne, et mes yeux se sont remplies de larmes. Ethan a resserré sa poigne sur moi, et a indiqué à la conseillère qu’il s’occupait de moi, qu’il m’y accompagnait. Elle n’a pas pu refuser. Toujours main dans la main, nous avons traversé la cour. J’avais sécher mes larmes entre temps, gardant ma fierté intacte. Et c’est là, alors que pour moi plus rien n’avait de sens que j’ai croisé son regard. Gabriel. J’avais oublié à quel point je le connaissais par cœur. J’ai vu dans ses yeux de la douleur, de la haine… des sentiments que je n’arrivais pas à comprendre. J’ai baissé rapidement la tête, et j’ai laissé Ethan prendre les rennes, je ne pouvais pas.

Nous sommes arrivés à l’hôpital trop tard. Ma mère avait succombé de ses blessures. Elle avait été renversée par un chauffeur ivre alors qu’elle traversait la rue pour rentrer chez nous. J’ai voulu m’enfuir, mais Ethan m’en a empêché, il ne m’a pas laissé le choix, et j’ai emménager chez lui jusqu’au retour de mon frère. Hayden est revenu, et nous avons enterré maman. Quelques semaines ont passés et j’ai fait semblant de remonter la pente, pour qu’il me lâche tous. J’ai explicitement demandé à la conseillère et à Ethan de ne rien dire au lycée, je ne voulais pas faire plus pitié que je ne le faisais déjà… Et je ne voulais pas qu’il vienne me voir. Gabriel. Car je savais qu’il viendrait s’il apprenait la nouvelle, et je ne pouvais pas supporter ça en plus. Hayden est repartir finir son année, et je suis restée chez Ethan. Je crois que je n’arrivais pas bien à les tromper tous les deux. Alord quand Ethan s’est absenté l’espace de cinq minutes, je me suis enfuie. Je n’arrivai plus à réfléchir, j’étais comme un automate, aveuglée par la douleur. Je suis rentrée chez moi, je suis passée par un supermarché est acheté un sachet de noisettes et des cacahuètes. Je me suis allongée sur mon lit, et je me suis ouvert les veines. Et en attendant que le sang coule, j’ai mangé des noisettes et des cacahuètes. Et puis le trou noir.

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"Dude we haven’t hit legendary yet! We’re only at the “le” we’ve still got the “gen”, the “da”, the “ry”!"