"Life isn't easy, but I'm here"

Les Svensson étaient bien loin de chez eux. Ils vivaient en Suède, dans la capitale. Ils avaient une chouette petite maison en périphérie de la ville. Monsieur Svensson, alias Almarik Ewald, était un diplomate et politicien suédois. Et il faisait efficacement son boulot. Ou tout du moins, il tentait de le faire, de faire changer les choses, même si ce n'était jamais facile. Madame Svensson, alias Silvia Erika Alwine, avait mis de côté sa carrière politique et de diplomate, elle aussi, pour se concentrer un peu sur sa famille. Surtout qu'elle était à nouveau enceinte. Oui, ils avaient déjà un petit garçon nommé Walter Ulrik Lennart, mais appelé le plus souvent Walter. Oui, oui, ils avaient tous plusieurs prénoms, mais il était usuel que de n'utiliser que le premier. Plus simple, et moins loin. Enfin, passons. Où étaient les Svensson ? Sur une petite route de Suède. Ils allaient voir le frère d'Almarik. Mieux auraient-ils valu qu'ils restent tranquillement à la maison, pour sûr.

En revenant de chez le frère d'Almarik, tandis qu'ils roulaient tranquillement, un accident se produisit. Un gros 4x4 en vint à faire une sortie de route, après avoir grillé un feu. Ca aurait pu être sans conséquence, mais il percuta le véhicule de la famille Svensson. La berline fit quelques tonneaux avant d'atterrir dans un pré. Les secours furent dépêchés. Le gars du 4x4 avait eu un épisode syncopal mais le choc avec l'autre véhicule avait ramené son rythme en sinusal. En quelque sorte, cet accident lui avait sauvé la vie. Pour la famille Svensson, le résultat fut tout autre. Almarik avait une fracture du bassin et son thorax avait tapé fort contre le volant. Avec la faute à pas de chance, il avait été à deux doigts que de se défoncer totalement le thorax et il aurait eu le droit à une jolie thoracotomie.

Silvia, quant à elle, s'était blessée au front à cause du tableau de bord. Une blessure pratiquement minime. On aurait presque pu dire qu'elle s'en sortait bien, mais non. Du fait qu'elle avait été ceinturée pour éviter de passer à travers le pare-brise, il y avait eu une forte compression au niveau de son abdomen. Les bébés étaient en danger. Les médecins avaient remarqué une hémorragie interne au niveau de son ventre et il fallait les sortir rapidement afin de les sauver tous les trois. Seulement ... Il y eut un problème avec l'une des poches amniotiques qui s'était rompue dans l'accident. L'un des deux jumeaux, parce qu'elle attendait deux fillettes, ne survécut pas ce jour là. Et le second, Rosalie Anastacia Freya, fut placé dans le service de réa néo-nat. Les chances étaient de cinquante/cinquante. Soit elle vivait, soit elle mourrait

Et on n'a pas parlé du petit Walter, le garçon de trois ans. Que lui était-il arrivé dans l'accident ? Avait-il fait pigeon vol parce qu'il était mal sanglé ? Etait-il encore en vie ? Et bien ... Oui, à un cheveu près, il aurait pu mourir mais les chirurgiens avaient fait un travail hors du commun. Sa rate avait explosé, mais ils étaient parvenus à la lui enlever sans qu'il ne perde tout son sang. Son foie avait été touché aussi mais ils avaient réussi à arrêter le saignement. Un de ses poumons s'était affaissé et il avait eu plusieurs côtes brisées, mais il s'en sortirait. La convalescence serait sans doute longue, mais le principal, c'était qu'il vivrait.

Résultat des course : celui qui avait provoqué l'accident était vivant et n'avait que peu de blessures. Et la pauvre famille victime de l'accident avait été amputée d'un de ses membres. Le père de famille était dans un état critique, mais il s'en sortirait. Quant au bébé, son état était tout aussi critique. Mais fallait croire que cette petite, c'était déjà une battante. Rosalie resta trois mois en réa néo-nat. Elle vit le jour ... dans un évènement peu commun. Ou tout du moins, ça se fit dans le sang. Mais, le principal, c'était qu'elle était vivante, et en bonne santé. Qui aurait cru, d'ailleurs, qu'elle survivrait à ce jour faste ?



"Every day, we can see incredible things"

Rosalie était une petite fillette forte, et robuste. Et tout alla bien pour elle. Elle grandit sans encombre, sans développer de quelconques problèmes médicaux. Enfin, quand elle attrapait des rhumes, petite, c'était peut-être un peu plus grave ou ça se transformait en pneumonie, mais rien qui mettait en danger réellement sa santé. Malgré ses deux mois d'avance, elle n'avait pas, non plus, eu des problèmes au niveau cérébral. Les médecins avaient peur qu'elle soit en retard, enfin, qu'elle commence à parler en retard, qu'elle ne marche que bien plus tard, des choses dans le genre. Mais non, Rosalie avait bien tourné, contre toute attente. Peut-être parce qu'une bonne étoile veillait sur elle et faisait en sorte que tout aille bien. Et cette bonne étoile était, sans aucun doute, son frère, Walter, âgé de trois ans de plus qu'elle, et qui faisait en sorte de toujours la protéger, de toujours veiller sur elle.

Ainsi commençait la vie de Rosalie. Une vie faite de nombreux voyages, de nombreux déplacements un peu partout à travers le monde. Certes, difficile de se souvenir de toutes les destinations, mais il était clair que les voyages étaient plus que nombreux. Paris, Londres, Berlin, Amsterdam, j'en passe et des meilleures. La première année de sa vie fut marquée par plus d'une vingtaine de voyages à travers l'Europe. Et peut-être une dizaine en dehors du continent Européen. Mais voyager quand on est avec ses proches, c'est bien, même si on ne peut pas se rappeler de tous les pays, de toutes les villes qu'on a pu voir avec le temps.

L'école ? Ce ne fut pas une tâche ... aisée, si on peut dire ça comme ça. A cause des déplacements de ses parents. Rosalie et Walter avaient un précepteur. Une personne qui les suivait partout dans leurs voyages et qui leur apprenaient les bases, et d'autres choses. D'un ennui mortel, ou presque parce qu'il leur était difficile de se faire des amis dans ce genre de situations. Quoi que ... A chaque fois que leurs parents se rendaient à une réception chez d'autres politiciens ou diplomates, y'avait toujours quelques enfants. En quelque sorte, Rosalie se disait qu'elle avait des amis aux quatre coins du monde, même s'ils ne se voyaient pas souvent.

Malgré tout, malgré ces voyages, Rosalie était assez contente de ce train de vie. Parce qu'elle ne manquait de rien. Parce qu'elle était assez proche de son frère. C'était sa petite soeur, sa petite soeur qu'il aimait protéger plus que tout, pour que rien de mauvais ne lui arrive. Ils étaient toujours fourrés ensemble, à veiller sur l'un, et sur l'autre. Quand l'un était triste, l'autre le réconfortait. Quand l'un avait besoin d'un coup de main pour telle ou telle chose, l'autre l'épaulait.

Vers l'âge de dix, douze ans pour Rosalie, leurs parents cessèrent les voyages pendant quelques temps. Des problèmes familiaux à régler du côté du grand père paternel qui avait quelques soucis de santé. Cela permit aux enfants de se stabiliser pendant un temps, et surtout, d'aller à l'école, de faire de nouvelles rencontres, de se faire de vrais amis. Des amis qui seraient toujours en Suède, ou du moins, qui seraient là à chaque fois que les Svensson seraient de nouveau chez eux. Ce n'était pas facile de se lier d'amitié avec des gens qu'ils ne voyaient pas souvent. Mais ça leur permettait d'avoir une nouvelle vision du monde, ce qui n'était pas désagréable.

Au niveau des notes, Rosalie cherchait toujours à être la première. La compétition était rude dans sa classe parce qu'il y avait une autre tête pensante, un autre petit génie. Ils étaient toujours en train de comparer leurs notes, pour voir qui était le meilleur, qui avait mieux fait cette fois-ci. Quand l'un était meilleur que l'autre, il jubilait et se vantait, tandis que l'autre déprimait un peu. Avant de se concentrer sur la prochaine interrogation et de tenter de faire encore mieux. Oui, Rosalie était du genre très compétitive. Mais ce n'était pas plus mal. De cette manière, elle travaillait beaucoup, elle se donnait les moyens que de réussir et elle avait toujours de bonnes notes, pour le plus grand bonheur de ses parents, et de son frère.

Tout était parfait. Jusqu'au jour où Rosalie vit quelqu'un mourir sous ses yeux. Elle avait quoi ? A peine quinze ans. Elle s'était rendue à la banque afin de déposer de l'argent sur son compte. Ou plutôt, afin d'encaisser plusieurs petits chèques. Avec plusieurs membres de sa famille, elle avait organisé une espèce de récolte pour acheter un cadeau à ses parents. Un gros cadeau. Enfin, pas forcément gros, mais quelque chose qui leur ferait plaisir pour leur vingt-cinq ans de mariage. Sauf que Rosalie ne ressortit pas tout de suite de la banque. Non, des petits malins avaient décidé de braquer le bâtiment. Ils avaient des flingues, et tout, et puis, ça a dérapé, bien qu'ils aient demandé à tout le monde que de se tenir tranquille. Un des gardiens ne resta pas à sa place. Et il se prit une balle. Et aucun médecin pour l'aider. Rosalie écouta son instinct, ses tripes, et tandis que les cambrioleurs vidaient les coffres, elle tenta de stopper l'hémorragie en faisant pression sur la plaie, avec son gilet. Grâce à ça, le gardien eut la vie sauve. Et Rosalie sut qu'elle pourrait faire beaucoup si elle devenait médecin. La diplomatie et la politique, c'était bien, mais elle pourrait faire encore plus en tant que médecin. Elle en était certaine.



"Have a break, have a kit kat"

En 2005-2006, tandis que leurs parents étaient à LA pour du négoce et de la politique, après avoir eu son diplôme de fin d'année avec mention très bien, Rosalie et Walter partirent une année entière en Australie pour relâcher la pression penser à autre chose, faire ce qu'ils avaient envie de faire, pour ainsi dire. S'amuser, faire des rencontres, faire la fête. Vivre quoi. Des rencontres plus ou moins bonnes. Peut-être trouver l'amour aussi. C'était, après tout, comme des vacances. Et tout ce qu'on fait en vacances, et bien, ça n'a pas un grand impact sur la vie de tous les jours. Sauf si on le veut vraiment. Brèfle, à dix-huit ans, et Walter vingt et un, tous les deux avaient l'impression de vivre une nouvelle vie, de faire autre chose qui sortait de l'ordinaire, et ce n'était pas désagréable que de s'amuser et de voir autre chose. Bronzer toute la journée sur la plage ou bien près de la piscine. Sortir en boîte dès que la nuit tombait. Faire du cheval le long de la plage, au soleil couchant. De merveilleuses journées, de merveilleuses expériences.

D'ailleurs, lors d'une de ces merveilleuses journées, Rosalie fit une rencontre des plus intéressantes. Elle était là, sur la plage, au soleil couchant, en train de regarder l'astre plonger dans l'océan, ou plutôt, disparaître dans ce dernier. Rosalie avait fermé les yeux durant quelques instants et quand elle les rouvrit, il y avait quelqu'un près d'elle. Un jeune homme qu'elle avait croisé déjà, à plusieurs reprises, sur la plage, du fait qu'il y travaillait. Un sauveteur qui veillait à ce que personne ne vienne se noyer sous son nez. Elle le trouvait mignon. Il la trouvait charmante. Il n'avait jamais eu l'occasion de l'aborder, du moins, jusqu'à présent, parce qu'elle partait toujours avant qu'il ne finisse sa journée. Peut-être pour éviter d'avoir ce face à face. Mais là, Rosalie s'était un peu attardée et elle ne pouvait plus y couper. Ils discutèrent un long et long moment si bien qu'il n'y avait plus que la lune qui les éclairait. David, c'est ainsi qu'il s'appelait, voulait la revoir, à tout prix. Rosalie ne savait pas si elle devait accepter. Elle s'était levée, sans lui donner de réponse. Et puis, elle s'était retournée, acceptant son invitation à dîner le soir suivant. Il s'en était réjoui. Ils sont donc sortis à plusieurs reprises, que ce soit au restaurant ou bien en discothèque. Ils s'entendaient très bien, et ils étaient très amoureux. Rosalie ne voyait pas en lui un simple flirt. C'était quelque chose de plus fort, de transcendant.

Rosalie n'était pas la seule à avoir trouvé chaussures à son pied, même si Walter avait, tout d'abord, profité de ses petites vacances pour s'amuser. Il ne pensait pas s'entacher de quelqu'un, enfin, de trouver une fille qui pourrait lui plaire. Mais comme on le dit, l'amour, ça ne se commande pas vraiment, non ? Alors, les sorties à quatre se firent de plus en plus régulière. Parce que Walter aimait toujours garder un oeil sur sa petite soeur, histoire qu'il ne lui arrive rien, même s'il avait une extrême confiance en David. Quoi que ... Possible que cette confiance était mal placée.

Huit mois après leur arrivée en Australie. Rosalie était très heureuse avec David. Elle pensait même s'installer définitivement au pays des kangourous, avec lui. Son frère, libre à lui de rentrer, de partir aux Etats-Unis, comme ils avaient dit, pour qu'il continue ses études dans une autre branche. Elle n'était pas certaine qu'il resterait, et ce même si elle, elle le ferait. Quoi qu'il en soit, un jour, alors qu'elle revenait de faire des courses, Rosalie était passée à l'appartement de David. Et là, ce fut le drame. Il n'était pas seul dans l'appartement. Il était même en train de s'envoyer en l'air avec l'une de ses collègues de travail. Rosalie vit rouge, enfin, toutes les couleurs mêmes. Elle n'en crut, d'abord, pas ses yeux. Mais quand elle le vit se relever et qu'il était à moitié nu avec sa collègue, Rosie n'en supporta pas plus et elle claqua la porte. Non sans se faire poursuivre par un David qui avait envie de s'expliquer. Mais il n'en eut pas l'occasion. Elle rentra à son appartement, celui qu'elle louait avec son frère, et expliqua tout à Walter. Il était temps de partir, d'aller à LA, de faire leurs inscriptions pour la fac et de poursuivre leurs études. Dans la semaine qui suivit, donc, ils quittaient l'Australie, non sans avoir le coeur brisé pour la petite Rosie.



"Time to study ... And make parties"

Tout ça, c'était y'a plus ou moins cinq ans. Depuis, Rosalie a intégré l'USC, la University of Southern California. Elle a intégré le programme de médecine et elle en est à sa cinquième année. Généralement, elle a quelques stages en hôpital universitaire où elle est donc qualifiée d'externe. Elle voit, de temps à autre, des patients, même si elle passe, tout de même, la plus grande partie de son temps à l'université, à apprendre, encore, la théorie. La pratique, ça sera pour plus tard. Elle excelle toujours, ou tout du moins, elle essaie toujours d'avoir les meilleures notes possibles, même si, en quelque sorte, la compétition est plus dure que par le passé. Mais ça ne l'empêche pas que de travailler et de bosser dur pour décrocher, une nouvelle fois, avec brio ses diplômes et pouvoir choisir le meilleur des programmes d'internat par la suite.
C'est toujours mieux d'avoir le choix, n'est-ce pas ?

Côté coeur, et bien ... disons qu'elle eut beaucoup de mal à se remettre de sa rupture avec David. Peut-être parce qu'elle n'avait pas eu le fin mot de cette histoire, enfin, parce qu'elle ne lui avait pas laissé le temps de s'expliquer. En même temps, elle ne voulait pas entendre ses platitudes ou bien ses excuses, ni même ses explications. Rosalie eut quelques aventures d'un soir et des histoires plus ou moins sérieuses, mais pas autant que celle avec l'australien. Le temps guérit toutes les blessures, non ? Nul doute qu'un jour ou l'autre, elle finira par s'en remettre totalement. Enfin, c'est à espérer pour elle.

Bienvenue
Très bon choix de vava !

Michi :)

Bienvenue parmi nous ♥

Michi :)

MILA BIENVENUE (a)
et je valide x)
Pense à aller recenser ton avatar, lire tout ce dont tu peux avoir besoin et puis n'hésite pas à bien t'amuser

Ian

Michi beaucoup :)